le jour d’hier

le jour d’hier porte un regard sur l’enfance. A travers plusieurs séries photoggraphique, il pose la question de l’origine. Qui sommes-nous à l’origine, avant les innombrables phénomènes d’artificialisation et d’évènements traumatiques ? Comment s’opère la transformation au fil des âges ?

Par ce travail qui s’étire sur une vingtaine d’années, nouk interroge notre rapport au temps, au vivant. Que se passe-t-il entre l’enfance et l’âge adulte ? Qu’est ce qui provoque la bascule, la séparation d’avec la nature et en particulier notre propre nature ?

le jour d’hier propose un voyage dans le temps, une immersion dans le territoire de l’innocence, quand l’idée de séparation n’a pas encore opérée.
L’enfant vit au présent et chaque nouvelle sensation lui ouvre un espace d’exploration dans lequel les univers intérieur et extérieur s’entremêlent. Pas de séparation non plus entre son intériorité, ses émotions, son inconscient et l’espace autre, à l’extérieur de son corps. Sa peau fait la jonction, elle est capteur et non barrière.

L’univers de l’enfant est vaste. Dans son absence de séparation, son monde s’étend à l’infini nourrit d’innombrables réels et imaginaires.

extrait du recueil panchromatique

seuls les enfants nous montrent le chemin de notre propre fin

ils apprennent à marcher à parler
ils découvrent chaque matin une nouvelle pensée
qui les porte et les taraude jusqu’au lendemain

allants confiants
ils s’élèvent sans tarder

et nous et moi
que reste-t-il de nos journées
qu’ai-je rendu à la lumière

ma vie de détails de petits riens
d’amour et de colère d’espérance et de chagrins
rien de tangible

faut-il créer
alléger le poids de la douleur
se battre pour la terre
changer le plomb en or

et pourtant
l’or est déjà là
un astre dansant dans le creux de mes mains

l’élan gracile d’un enfant en joie

 

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