A Cuba le temps s’écoule différemment. L’attente fait partie de leur quotidien. Elle est toujours incertaine, les cubains ne savent pas combien de temps ils vont attendre le bus, l’arrivée de quelqu’un… ils peuvent attendre aussi bien 10mn que 3h.
L’attente ne concerne pas seulement les transports, elle régit leur vie puisqu’ils n’ont pas la liberté de choisir leur vie, d’agir à leur guise, d’aller où bon leur semble.
Alors ils dansent, pour s’occuper, gagner un peu d’argent, pour être ensemble. Danser est alors un acte de résistance, une lutte contre l’inertie mortifère de l’attente.
Extrait d’une série de photographies argentiques couleur et noir et blanc
La Havane 1999