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A l’origine, un état traumatique provoquant un enfermement suffocant. L’engagement artistique de nouk a donc d’abord été un réflexe de survie. Elle photographie les herbes, les feuilles mortes, les roches. Allongée au contact de la terre, elle tente de saisir les contours du réel. Corps et terre, de cette même matière, celle du vivant.
Elle photographie la danse, les corps effervescents. Elle y saisit les déséquilibres, les forces contraires, les respirations, les poids. La danse lui enseigne comment habiter la vie. Elle danse aussi, elle éprouve sa propre chair pour conjurer le sort qui la fige hors du corps, hors de sa conscience. Elle tâtonne.
Les enfants déboulent dans sa vie et chamboulent toutes les vieilles mémoires. Ils envahissent l’espace, avalent le temps, se glissent dans les interstices et réveillent les ombres aussi. Elle photographie la poésie de l’enfance, la relation innée de l’enfant au vivant, elle écrit sa simplicité rayonnante, sa qualité de présence à l’instant.
Elle écrit ses ombres aussi, les siennes. Elle ose écouter son corps qui hurle et transforme les manifestations de son inconscient en performances. Créer avec son monde qui s’effondre. Comme pour maintenir l’équilibre entre ses deux forces contraires. Vivre et mourir simultanément.
L’esprit scellé, elle a appris l’écoute du silence intérieur, le geste intuitif. Elle cherche à présent à faire dialoguer conscient et inconscient et poursuit son exploration par des pratiques spontanées comme l’écriture automatique, la danse libre et la peinture intuitive. Le corps, la sensation et l’intuition ont donc une place centrale dans son travail.
Elle observe les mécanismes – double face – de violences et traumatismes comme un système imbriqué, composé de zones d’enfermement à plusieurs étages, de la sphère de l’intime à la sphère publique. Ce système se réplique à l’infini comme les cellules d’une tumeur. La grande tumeur d’un corps collectif. Elle interroge les notions de frontière, d’intérieur-extérieur, d’espaces privé et public.
Elle questionne le rapport des humains au vivant, au naturel et l’omniprésence de la violence. Le besoin compulsif de tout artificialiser, les corps, les espaces, le temps, les saisons, les matières, les aliments, les relations, les intelligences… Elle travaille sur l’ambivalence de la mémoire, image composite du passé, l’artifice du souvenir. Elle confronte le réel et sa représentation.
La dimension immersive et interactive est essentielle dans ses propositions artistiques. Les espaces qu’elle investit sont des écosystèmes créés pour donner à vivre au public une expérience tangible faite de sensations, d’émotions, d’interactions et questionnements.

parcours

expositions personnelles

2019 mo, Cosmopolis, Nantes
2019 mon petit prince, Festivals Midi pile et Turbulences, TU Nantes
1999 La Habana… a destiempo, galerie de l’ENSP, Arles

expositions collectives

2024 Vestiges, avec la Cie Danses d’Ariane, La Locomotive, Nantes
2023 station A, atelier L’ébauche du désert, Bouguenais
1995 Regards, centre Amarante, Paris 6ème

publications

2000 Nettoyage de printemps, journal FranceSoir – n° spécial Shopping

résidences

2025 Résidence La Bergerie de Soffin, Soffin à Authiou (58700)

cours & workshops

2023-2024 Photo argentique, Les Ateliers de la Ville en Bois, Nantes
2023-2024 Écriture créative, UP et Ateliers Nagasilva, Nantes
2022-2024 Dessin, peinture, photo Ateliers Nagasilva, Nantes
2021-2024 Création numérique, Université Permanente, Nantes
2021 Création de l’association Nagasilva (arts et écologie) nagasilva.org